Colorants, conservateurs, arômes, édulcorants, agents de texture…De nombreux additifs sont ajoutés aux aliments industriels, pour les colorer, les conserver et aussi pour en modifier l’aspect et la texture. Les additifs autorisés dans l’alimentation subissent des tests de toxicité. Mais peut-on réellement se fier à ces analyses, qui font notamment l’impasse sur « l’effet cocktail » ?
C’est une substance ajoutée aux aliments pour remplir certaines fonctions telles que colorer, sucrer, aromatiser, conserver… voire arranger l’apparence et le goût d’un produit de qualité discutable.
Les 5 principales catégories d’additifs sont :
Les aliments industriels peuvent contenir plusieurs additifs. L’effet d’un tel « cocktail » est imprévisible, et la toxicité éventuelle d’un additif peut être augmentée par une autre substance. C’est pourquoi il est préférable de réduire autant que possible sa consommation d’additifs, notamment chez les femmes enceintes et les enfants.
Les additifs sont listés dans la liste d’ingrédients présente sur l’emballage d’un aliment. Les additifs peuvent être désignés par leur nom (exemple : acide ascorbique) ou leur code européen E (exemple : E300).
En Europe, l'utilisation des additifs est strictement réglementée selon le principe de « listes positives ». Autrement dit : ce qui n'est pas autorisé est interdit. Un nouvel additif ne peut être utilisé qu'après :
La méthodologie des études permettant l’autorisation des additifs alimentaires fait l’objet de nombreuses critiques. Il est notamment pointé du doigt l’absence d’études de l’effet cocktail des additifs présents dans les aliments du quotidien.
Vinaigrette, sauce tomate, lait maternisé, confiseries… Les additifs alimentaires sont de plus en plus utilisés sous leur forme nanométrique (milliardième de mètre). Cette forme leur confère des propriétés technologiques particulières. Les industriels peuvent utiliser les nanoparticules d’additif sans qu’une nouvelle étude d’innocuité spécifique à la forme nanométrique soit nécessaire. Pourtant une molécule peut être neutre sous sa forme classique, et devenir nocive sous sa forme nanométrique. Les nanoparticules peuvent pénétrer les cellules et sont suspectées de provoquer des atteintes inflammatoires graves dans les reins, le foie, le cerveau… Elles pourraient également passer la barrière placentaire et atteindre l’embryon.
Et l'étiquetage ? L'obligation de mentionner "nano" dans la liste d'ingrédient a été reportée sous la pression des industriels, on ne peut donc pas y trouver d'information sur le "format" de l'additif utilisé. Pour en savoir plus, consultez l'article Nanoparticules dans les aliments : la loi du silence de 60 Millions de Consommateurs (24 août 2018).
Les risques liés au dioxyde de titane ou E171
Les dioxyde de titane, souvent indiqué E171 sur les étiquettes, entre dans la composition de nombreux produits : bonbons, dentifrices, cosmétiques, etc. Des chercheurs de l'INRA ont démontré(1) chez le rat l'impact d'une consommation de dioxyde de titane, et alertent sur un possible effet cancérogène chez l'homme.
L'équipe montre que, chez le rat, le dioxyde de titane traverse la paroi intestinale et se retrouve dans l'organisme, entrainant notamment des troubles du système immunitaire. Le E171 a également un effet initiateur et promoteur sur les stades précoces de cancérogénèse colorectal. Lire la présentation des résultats sur le site de l'INRA.
A savoir : le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a déjà classé le dioxyde de titane comme un "cacérogène possible pour l'homme" dans le cadre d'une exposition professionnelle par inhalation.
(1) Scientific Reports le 20 janvier 2017
Retrouvez dans la rubrique Je veux agir des conseils pratiques pour limiter la consommation additifs.
Dernière mise à jour : 01 août 2018