Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui altèrent la régulation hormonale de notre corps, même à très faible dose.
Les perturbateurs endocriniens sont présents dans de nombreux produits du quotidien : on les trouve dans les aliments non bio, dans certains cosmétiques, produits ménagers, ustensiles plastique... La bonne nouvelle, c'est qu'on peut les éviter en adoptant de nouvelles habitudes, bien souvent plus écologiques et économiques !
Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui altèrent la régulation hormonale de notre corps, même à très faible dose. Ainsi, contrairement aux autres substances toxiques, les risques pour la santé de sont pas liés à la quantité à laquelle on est exposé. Pour protéger les consommateurs, il est donc nécessaire de mettre en place une réglementation adaptée aux perturbateurs endocriniens. Dans le domaine alimentaire par exemple, la présence de "traces" de pesticides, même en-dessous des "limites maximales de résidus", peut avoir à long terme un impact sur la santé.
Les 1000 premiers jours de vie
C'est pendant la vie foetale et la petite enfance, lorsque l'organisme est en construction et particulièrement vulnérable, que les perturbateurs endocriniens peuvent avoir le plus d'impact sur la santé. C'est pourquoi l'Organisation Mondiale de la Santé met en avant les 1000 premiers jours de vie, de la conception de l’enfant à ses 2 ans, comme une période importante pour la prévention des maladies chroniques.
L’Organisation des Nations Unies a apporté les preuves scientifiques démontrant la responsabilité des perturbateurs endocriniens dans l'augmentation des cas de cancers, hyperactivité, diabète de type 2, obésité, infertilité, etc. « La question n’est plus de savoir si cette épidémie de maladies chroniques est liée aux perturbateurs endocriniens mais à quel point ces derniers y contribuent » précise André Cicolella, président du Réseau Environnement Santé (RES).
Les perturbateurs endocriniens, d'origine naturelle ou artificielle, sont aujourd’hui qualifiés de « menace mondiale » par les plus hautes instances internationales.
Substance | Retrouvée dans... |
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Pesticides | Principalement les légumes, fruits, céréales issus de l'agriculture conventionnelle (non bio) |
Bisphénol A | Bonbonne des fontaines à eau, vaisselle jetable en polycarbonate, cuit-vapeur, bouilloire et boite plastique, etc. Interdit dans les biberons depuis 2010, et dans tous les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. |
Phtalates | Presque tous les plastiques PVC : adhésifs, couches, rideaux de douches et nappes en plastique, film alimentaire souple, encres d’imprimerie, produits de beauté… |
Parabènes | Conservateurs utilisés dans les cosmétiques, l’alimentation, les médicaments |
Dioxines et PCB | Omniprésents dans l’environnement. Contamination via l’alimentation, notamment le lait et produits laitiers, la viande, certains poisson et les fruits de mer. |
Composés perfluorés | Revêtements adhésifs (meubles, poêles et ustensiles de cuisine), traitements imperméabilisants des textiles, insecticides, emballages alimentaires (carton, papier), etc. |
Au quotidien, on peut donc être exposé à plusieurs polluants, et leurs effets combinés entraînent des dommages plus importants dans l’organisme. C’est ce que l’on appelle « l’effet cocktail ».
Le bisphénol A désormais désormais interdit dans tous les contenants alimentaires
Depuis le 1er janvier 2015, la France est le 1er pays au monde à interdire le bisphénol A (BPA) dans tous les contenants alimentaires. Cette interdiction représente une importante avancée dans l'éradication du bisphénol A de notre environnement… Mais elle n’empêche pas l’écoulement de stocks constitués avant la mise en application de la loi. D'autre part, le BPA reste autorisé pour les bouilloires en plastique, robots mixeurs et cuiseurs vapeur, bonbonnes de fontaines à eau, vaisselle en polycarbonate, canalisations d’eau, cuves alimentaires et vinicoles…Soyons donc des consommateurs vigilants pour éviter autant que possible le BPA, et les autres perturbateurs endocriniens qui restent autorisés dans les emballages.
Découvrez-y également l’expérience de « biomonitoring » (visant à détecter la présence de certaines substances dans le corps humain) en Ile-de-France, et les actions de prévention mises en place dans certaines crèches et services de soin.
Connaître ces polluants nous donne les moyens de modifier nos habitudes de consommation, pour réduire activement notre exposition aux perturbateurs endocriniens. Retrouvez des conseils pratiques dans la rubrique Je veux agir.
Dernière mise à jour : 01 août 2018